images crédit: Serge Coulas Rêvographies ou Rêvographies Serge Coulas
La Petite histoire
Allée des Baobabs
L’allée des baobabs est un lieu magique et rare d’une beauté inégalée de la nature humaine. L’endroit se trouve à 20km de Morondava dans la région de Menabe, au centre Ouest de Madagascar. Un groupe d’arbres géant borde cette route de terre. Une piste menant vers les rives du fleuve Tsiribihina.
On dénombre une quarantaines de ces arbres géants qui sont alignés le long de la piste admirablement.
L’allée des baobabs est devenue un « Monument Naturel » classée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature en 2007. Le lieu est ainsi devenu une aire protégée d’une superficie de 320 hectares.
images crédit: Serge Coulas Rêvographies ou Rêvographies Serge Coulas
Les Baobabs
Allée des Baobabs
Les baobabs, aussi appelés « Renala » signifiant « mère de la forêt », sont de grands arbres âgés de plus de 800 ans. Les espèces endémiques de Madagascar incluent l’Adansonia Za, l’Adansonia rubrostipa, et l’Adansonia grandidieri. Ces géants de la nature sont les vestiges d’une forêt autrefois dense, dont il ne reste aujourd’hui que 10 % en raison d’une déforestation massive. Les baobabs que nous voyons aujourd’hui ont survécu aux feux de brousse qui ont décimé les autres espèces environnantes.
Ces arbres sont considérés comme sacrés et ne sont pas utilisés dans la vie quotidienne comme les autres arbres pour la fabrication de meubles ou pour le feu. Les habitants n’ont donc pas besoin de les abattre. Cependant, les fruits du baobab sont précieux, notamment pour la production d’huiles essentielles, un produit de beauté prisé. Les écorces sont utilisées par les femmes pour des masques de beauté, tandis que ses fibres servent à la construction de toits de maisons.
Selon les légendes, les dieux, agacés par l’orgueil des baobabs, auraient décidé de les planter à l’envers, avec les racines vers le ciel. Cela expliquerait leur forme unique, avec un tronc lisse ressemblant à une bouteille, et des branches et feuilles n’apparaissant qu’au sommet. Les baobabs peuvent atteindre jusqu’à 30 mètres de hauteur.
Le tronc des baobabs peut stocker jusqu’à 100 000 litres d’eau, ce qui leur permet de survivre dans des conditions tropicales, alternant entre des saisons pluvieuses et sèches. Pendant la saison des pluies, les baobabs produisent des feuilles, et leurs fleurs s’ouvrent en quelques minutes pour libérer un nectar précieux, attirant des animaux comme les lémuriens et les chauves-souris, qui participent à la pollinisation. La floraison, cependant, ne dure que quelques heures. Les baobabs perdent ensuite leurs feuilles pendant la saison sèche.
Les Activités
Allée des Baobabs
L’Allée des Baobabs offre une vue inoubliable, idéale pour capturer des photos spectaculaires. Imaginez l’ombre majestueuse des baobabs se projetant sur l’allée de Latérite rouge, encadrée par des villageois et leurs zébus — une véritable carte postale de Madagascar.
Ce lieu emblématique est un passage obligé pour ceux qui partent de Morondava vers Bekopaka, un trajet de 8 à 10 heures de piste, point de départ pour explorer le parc des Tsingy de Bemaraha. L’Allée des Baobabs est également un arrêt incontournable pour les aventuriers revenant de la descente du fleuve Tsiribihina, un voyage de 2 à 3 jours depuis Miandrivazo jusqu’à Belo-Tsiribihina.
Le meilleur moment pour admirer le beau paysage et apprécier l’emblématique allée des baobabs c’est surtout vers l’après midi. A ce moment là on peut contempler le coucher de soleil, vraiment sublime et unique au monde. C’est le préféré de tous. On peut voir l’impressionnant œuvre de la nature, les baobabs amoureux. Deux troncs qui sont enroulent l’un sur l’autre et entrelacés comme des amoureux. On dit que l’union de ces arbres sont d’un privilège pour les couples visiteurs car elle les bénits et leur porte chance. Plusieurs couples s’y rendent d’ailleurs pour demander bénédiction.
Hiroki Ogawa, CC BY 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by/3.0>, via Wikimedia Commons
Comment s’y rendre ?
Pour pouvoir admirer le beau paysage des milliers des baobabs et profiter du beau spectacle au coucher de soleil, surtout en mois de Juillet , il existe trois possibilités.
En voiture :
au départ d’Antananarivo, on peut emprunter la route principale RN 4, 34 puis la RN 35. On roule 380 km en voiture pour arriver à Morondava la capitale de Menabe. On passe par Antsirabe, Malaimbandy pour arriver finalement à Morondava, et on fait quelques heures de piste.
En avion :
Prendre un vol depuis la capitale pour arriver jusqu’à Morondava. Il existe un aéroport à la ville de Morondava. Le voyage dure une heure. Une fois arrivée, on emprunte la piste, direction Belo sur Tsiribihina.
A pirogue :
Faire une descente du fleuve de Tsiribihna en chaland ou en pirogue depuis Miandrivazo.
On peut découvrir en même temps les rives du fleuve tout en remontant vers le nord en direction des Tsingy de Bemaraha.
Z Thomas (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Fähre_Tsiribihina_rechts_2019-10-04_10.jpg), « Fähre Tsiribihina rechts 2019-10-04 10 », https://creativecommons.org/licenses/by- sa/4.0/code légal
Heinonlein (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bridge_N36_over_Tsiribihina.JPG), « Pont N36 sur Tsiribihina », https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/legalcode
Heinonlein (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Tsiribihina,_near_Belo_sur_Tsirihibina_10.JPG), « Tsiribihina, près de Belo sur Tsirihibina 10 », https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0/legalcode