Les coutumes et traditions.
Les coutumes et traditions varient selon les tribus et les époques également. Les Malgaches ont tendance à suivre la tradition dès la naissance jusqu’à la mort pendant les événements marquant de la vie d’un individu. Dès la naissance il y a plusieurs « fombafomba » ou tradition à suivre pour chaque individu. Et même pendant la grossesse, la mère suit déjà les traditionnels conseils des grands-mères.
Us et coutumes pendant la grossesse :
Les us et coutumes sont liés aux Fady également ce sont les tabous, des interdictions.
Il est donc Fady de s’asseoir devant la porte quand on est enceinte.
Une femme qui attend un bébé dans son ventre ne doit pas porter des objets attachés sur leur corps exemple les lambahoany, les foulards ou mêmes les chênes sur le cou.
Une femme enceinte ne doit pas mettre des nourritures dans sa poche.
Ne pas manger les pattes de canard ou d’oies pour éviter que les doigts du bébé ne se croisent l’un sur les autres.
Us et coutumes à la naissance :
Il est de tradition de donner à un bœuf ou à un veau le cordon ombilical.
Le placenta est à enterrer dans le jardin, et la personne qui le transporte vers le jardin ne doit pas se tourner la tête en aucun cas. Sinon le bébé aura des yeux qui louchent.
Ne pas sortir les bébés la nuit pour éviter que les esprits malins ne rôdent autour de lui pendant son sommeil, il risque d’avoir une pleure incessante.
On ne doit pas dire qu’un bébé est gros, on dit qu’il est « alikalika ».
Durant la poussée de dent du bébé, il faut veiller à mettre un bracelet en raphia avec un bouton (trouvé dans la rue, mais pas acheté), sur le bras du bébé.
Le traditionnel « ala volon-jaza « :
C’est une pratique effectuée sur un bébé lorsqu’il atteint l’âge de 3 mois, le moment où on coupe les cheveux du bébé pour la première fois, on met les bouts de cheveux dans un plateau avec des bonbons et du miel. On sert le mélange aux convives. On choisit la personne qui a de belles chevelures pour que les cheveux de l’enfant ressemblent aux siens. C’est un rite traditionnel des Merina de la haute terre. C’est à ce moment-là que l’enfant devient un membre de la famille à part entière.
La circoncision :
C’est une tradition par excellence, très importante dans la vie d’un garçon. Sur les hauts plateaux, la circoncision est pratiquée aux garçons âgés d’environ 3 ans. Elle se fait pendant la saison froide, en hiver. On dit qu’en hiver les plaies se ferment un peu plus vite. Pendant la circoncision, plusieurs rites sont suivis.
Dans la région de Mananjary, au Sud Est de Madagascar, la circoncision se pratique autrement, elle se fait en collectivité. Le Sambatra est une pratique qui s’organise tous les 7ans pour les garçons qui sont nés entre les années de pratiques.
Le mariage :
Le mariage traditionnel malgache est très important pour les Malgaches. Là encore, on doit suivre des rites et des procédures.
Le Vodiondry est le mariage traditionnel malgache. La cérémonie du Vodiondry se passe dans le respect des traditions totales. On suit tout un rituel basé sur le Kabary. C’est la cérémonie de dotes où le marié demande la main aux parents de la jeune fille et leur offre les dotes de différentes sortes.
Par tradition, si une fille se marie avant son ainée, elle est obligée d’offrir à son ainée une sorte de dote.
La mort et les cérémonies funéraires :
La conception de la mort, les coutumes et les rituels à suivre sont différents pour chaque ethnie malgache. Au Sud par exemple, si un père de famille meurt, on tue le même nombre de zébus que l’âge du défunt. La cérémonie de la mort c’est comme une fête quand c’est quelqu’un de très vieux qui est mort. Tandis que pour les hauts plateaux, on suit plutôt les rites religieux.
Dans la tradition Merina, il est interdit d’inhumer un cadavre le Mardi et le Jeudi, l’enterrement se fait pendant les autres jours de la semaine, sinon on peut le faire mais vers la fin de l’après midi, quand le soleil se couche.
Le Famadihana :
Le famdihana ou retournement des morts. La tradition la plus connue et la plus impressionnante des malgaches. Il s’agit de renouveler les linceuls des ancêtres et de les renouveler. Le Famadihana n’est pas seulement une cérémonie, c’est tout une démonstration de fortune pour certains. C’est une réunion de la grande famille très importante. Le Famadihana ne se pratique pas dans tout Madagascar, mais seulement dans certaines régions surtout sur les hauts plateaux. Menacés par la religion, christianisme, le Famadihana risque de perdre de son ampleur petit à petit.